La RSE reste un concept flou pour plus d’un dirigeant de PME sur deux. De quoi
s’agit-il ? Quels bénéfices en tirer ? Comment s’y mettre ? Et si vous en
faisiez déjà ? … 10 questions-réponses pour y voir plus clair.
1. Qu’est ce que la RSE ?
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est l’application concrète des
principes du Développement durable dans les entreprises. La norme ISO 26000
(2010), à laquelle se réfèrent de nombreuses entreprises dans le monde, définit
la RSE comme la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses
décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement.
Celles-ci doivent adopter un comportement éthique et transparent qui :
- Contribue au développement durable y compris à la
santé et au bien-être de la société, - Prend en compte les attentes des parties
prenantes, - Respecte les lois en vigueur et est compatible
avec les normes internationales, - Est intégré dans l’ensemble de l’organisation et
mis en oeuvre dans ses relations.
2. Quelle est la différence entre développement durable et responsabilité sociétale ?
Le développement durable vise la satisfaction des besoins de la société sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs besoins
(Rapport Brundtland, 1987).

Il englobe les attentes au sens large de la société vis-à-vis des organisations désireuses d’agir de manière responsable. Il s’articule autour de trois piliers (économique, social, environnemental) et propose un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable.
3. Qu’est-ce qu’une partie prenante ?
Les parties prenantes sont des organisations ou des individus qui ont un ou
plusieurs intérêts dans une décision ou activité quelconque d’une organisation,
sans que les relations soient formalisées. Sont ainsi des parties prenantes :
salariés, syndicats, fédérations professionnelles, sous-traitants,
associations, institutionnels dont collectivités locales, partenaires
financiers, clients, prospects…
Ces acteurs attendent des entreprises plus de transparence, plus de
responsabilité, plus d’éthique, une meilleure prévention des risques…Engager
une démarche RSE induit forcément un dialogue avec les parties prenantes afin
notamment de déterminer la meilleure façon d’accroître les impacts bénéfiques
et d’atténuer tout impact défavorable des actions engagées.
4. Comment se décline la RSE dans l’entreprise ?
La première étape consiste à identifier quels sont les enjeux prioritaires pour l’organisation en associant rentabilité économique et préoccupations sociales, sociétales et environnementales. Cela suppose de s’interroger sur les sept sujets fondamentaux présentés dans ce schéma :

Chacune de ces questions centrales est appréciée en fonction :
- Du respect des obligations et réglementations en
vigueur, - Des spécificités locales,
- Des pratiques sectorielles,
- Des risques à couvrir et des opportunités à
saisir.
Dans les faits, cela implique de mesurer l’impact, positif ou négatif, des actions
menées sur ces thématiques afin de les intégrer aux valeurs de l’entreprise, à
sa stratégie et à ses prises de décisions. L’essentiel est de rester simple
pour créer de la richesse et améliorer ses performances tout en veillant à
appliquer des règles de bonne gouvernance.
La seconde étape consiste à enrichir les axes de travail prioritaires
identifiés grâce au dialogue avec les parties prenantes.
5. En quoi consiste le volet environnemental ?
Les ressources naturelles n’étant pas infinies, il faut les protéger en réduisant
l’impact de son activité sur l’environnement. Cela peut consister à limiter les
émissions de gaz à effet de serre, économiser les ressources comme le papier et
l’eau, limiter la consommation d’énergie, organiser le tri et le recyclage des
déchets…
6. En quoi consiste le volet social et sociétal ?
Tendre vers le bien-être de tous peut se traduire, au sein de l’entreprise, par plus
de dialogue social, de sécurité au travail, d’égalité hommes-femmes, de
diversité ethnique, sociale et culturelle au sein des équipes… Cela se traduit
également par la manière dont l’entreprise contribue au développement
économique sur son territoire (solidarité locale, mécénat, sous-traitants de
proximité…).
7. En quoi consiste le volet économique ?
Il s’agit de concilier performance économique et principes éthiques. Cela peut se
traduire par la promotion d’une politique d’achats responsables, le
respect d’une éthique des affaires, la création de produits et services
innovants, une répartition plus juste de la richesse et des bénéfices, la mise
en oeuvre de méthodes de gestion alternatives (économie circulaire, du partage,
de la fonctionnalité…).
8. Quels sont les bénéfices de la RSE pour une entreprise ?
Source d’économies directes sur le court et moyen long terme (réduction de la
consommation d’énergie, meilleure anticipation des risques…), elle offre
également un avantage compétitif : elle permet de fidéliser et répondre aux
nouveaux besoins des clients, favoriser l’innovation, mobiliser des équipes
autour d’un projet fédérateur commun, développer une meilleure image, séduire
des investisseurs (notamment les fonds ISR en fort développement)…
9. Y a t-il des obligations réglementaires ?
La France est l’un des pays où la réglementation sur la RSE est la plus avancée. Au-delà de certains seuils
, les entreprises doivent publier des indicateurs RSE et les faire vérifier par un organisme
accrédité (DAUGE FIDELIANCE fait partie de ces organismes accrédité). Les
acteurs publics incluent désormais des critères RSE dans leurs appels d’offres
pour respecter le Plan national d’action pour les achats publics durables
(PNAAPD) qui définit des objectifs entre 2015 à 2020
10. Comment mettre en oeuvre une démarche RSE ?
La démarche s’organise en plusieurs étapes : désigner un chef de projet, réaliser
un diagnostic, définir un plan d’actions, mobiliser, communiquer ! Deux
conditions président au succès de cette démarche : l’engagement du chef
d’entreprise et l’implication de l’ensemble des salariés autour d’un projet
commun.